14 mars 1921

1.200 km séparent Kashgar, siège du gouvernement chinois du Sinkiang, d'Urumchi, quartier-général des Russes Blancs d'Annenkov.  Annenkov veut mettre à profit cet éloignement pour s'emparer d'autres oasis du nord Sinkiang, notamment Turfan et Hami.

La mobilisation est loin d'être complète, ainsi nous en sommes encore au stade de l'escarmouche entre les forces en présence.  C'est dans ce contexte qu'une compagnie d'infanterie chinoise, se croyant loin du front, se repose dans un village ouïghour, qui l'accueille bon gré mal gré.

Éparpillés dans le village et dans les environs, les Chinois[moi] ne s'attendant pas à voir des Russes [ma fille Zoé] de sitôt.  Un groupe de bandits en leur emploi rentre au village après un razzia aux alentours.

Les premiers échanges sont violents pour les deux camps, les Chinois se défendant avec un acharnement inattendu.

Une section russe, après s'être infiltrée sur le flanc du dispositif chinois, ouvre le feu sur le village

Le menace des cavaliers tibétains empêche les Chinois de traverser la place centrale et mieux répartir leur dispositif

Les mercenaires sont fauchés par les Russes qui se sont emparés de l'un des bâtiments à la lisière du village.

Les Tibétains démontent et prennent le premier des trois objectifs.  Le commandant Chinois tombera quelques instants après sous leurs coups.

Les deux autres objectifs sont solidement tenus, en revanche.

Les Russes n'ont pu s'emparer d'un deuxième bâtiment et ont du finalement se replier.  Ils n'ont sans doute pas été suffisamment agressifs et n'ont pas assez bénéficié de l'immobilité chinoise.  Leur pertes sont cependant légères, car ils ne laissent que six Russes et trois Tibétains sur le terrain, tandis que les Chinois ont perdu dix soldats de l'armée régulière - dont le chef de compagnie - et quatorze de leurs mercenaires.