Aventures Pulp en Asie Centrale

Ce projet ludique prend pour cadre l'Asie Centrale, entre les années 1890 et 1930.

Un ennemi terrifiant, invisible et tentaculaire menace toute civilisation, s'infiltrant à tous les niveaux de la société. Les puissances sont bien trop occupés au "Grand Jeu" des rivalités impériales pour y prêter attention. Seul quelques individus luttent pour la survie de l'espèce humaine. Pour en savoir plus, cliquez en haut sur la page "Scénario".

Le terrain de jeu est centré sur la ville de Kashgar, et borné au sud par l'Himalaya, à l'ouest par l'Afghanistan, à l'est par la capitale de la province chinoise du Sinkiang, et au nord par les monts Tien Shan. Une page sera créée pour chaque région, au fur et à mesure qu'elles seront intégrées dans le projet.

Un monde menacé par un mal perfide, balayé par le choc des impérialismes, puis par des tempêtes idéologiques : les dangers ne manqueront pas pour nos héros en plomb !

samedi 2 janvier 2021

16 juin 1921

Après avoir stoppé, contre toute attente, le progrès de l'Armée de Dieu dans les débouchés des vallées du Pamir, le 28 mai, Yang Zengxin a proposé des pourparlers aux Soeurs Katyuchka, qu'il veut aussi cordiaux, fastueux et longs que possible.  Le soir même, il envoya un messager à Yanqi, avec ordre de ne pas épargner les chevaux des relais.  Le message était plus qu'urgent : ordonner aux troupes massées à Yanqi d'avancer, bousculer les Russes Blancs, et renforcer le garnison de Turfan.  Ils devraient se préparer ensuite à tenir Turfan et Yanqi pendant environ un mois.

L'ordre parvint à Yanqi le 6 juin.  Il n'était pas inattendu, Yang Zengxin ayant déjà exposé ses plans au commandement sur place.  Si le seigneur de Kashgar parvenait à endiguer l'avancée communiste, il pourrait ensuite la dévier de Kashgar vers la route du nord, lançant les Rouges directement à la face d'Annenkov.  Cependant il fallait d'abord raffermir l'emprise sur Turfan; les Bolchéviques installés à Urumchi, c'est acceptable, voir inévitable; installés à Turfan, en revanche, ce serait une invitation durable à annexer l'est du Sinkiang.

Après quelques jours d'organisation, une armée au transport très inhabituel pour la région quitta Yanqi.  A bord d'une trentaine de "Battle Bus" fournis par les Britanniques, et d'autres véhicules motorisés, tous concentrés à Yanqi par le prévoyant Yang Zengxin, l'armée Hui put atteindre sa cible avec une célérité exemplaire.  Si la coordination avec les loyalistes Hui à Hami n'avait pas été une grande réussite, les Russes Blancs étaient quand même surpris une fois de plus par leur adversaire.



La coordination interarme n'est pas affaire facile, cependant, et les débuts de la bataille étaient désastreux pour les Chinois de Yang Zengxin.  Les pertes étaient lourdes pour les Dare to Die et les mercenaires tibétains.

En dépit de l'attrition, les Dare to Die ont engagé la Naval Brigade russe, leurs épées surdimensionnés faisant carnage parmi les fusiliers marins.

Dans le quartier opposé du champ de bataille, les Battle Buses transportaient des hordes de bandits chinois au combat.  Leur feu crépitait de l'étage comme du rez-de-chaussée des bêtes d'acier, offrant aux observateurs une scène inouïe.  Cependant, une dizaine de minutes plus tard quelque chose a effrayé les chinois, un sentiment d'isolation peut-être [Reine de Cœur tirée et confirmée pour cette unité, ndlr] et ils se sont enfuis dans le quartier en face.


C'est précisément à ce moment-là que la cavalerie tibétaine, alliées des russes, a frappé.  L'infanterie Hui, chargée à découvert, a été fauchée.


C'est là où la fuite des bandits chinois, qui se sont trouvés sur l'aile de la cavalerie tibétaine ennemie, s'est transformé en avantage.  Leur feu a ravagé les rangs des montés, et l'unité s'est évaporée peu après.

L'armée chinoise, initialement déroutée, a commencé à reprendre possession du champ de bataille [2 quartiers tenus contre 1 pour les Russes, pendant trois tours de suite ndlr].  L'infanterie russe n'arrivait plus à progresser contre la position des bandits chinois.  Dans le quartier sud-ouest, où une unité russe s'était bien fortifiée [Reine de Trèfle tirée et confirmée, ndlr], il a été pourtant nécessaire de les envoyer au combat.  C'était un pari risqué, et les tirs d'overwatch des adversaires nourris.  Les Russes ont perdu le combat, laissant trois quartiers du champ de bataille à leurs adversaires.

Cette même unité russe s'est rallié et a même réussi à dérouter ses adversaires, mais c'était trop tard.  Après 8 tours de combat, les Chinois de Yang Zengxin sont maîtres du champ de bataille [21 pts contre 11].

Les pertes sont conséquentes, avec 310 russes au sol ou dispersés (dont les 120 fusiliers-marins) et 60 tibétains.  De leur côté, les chinois ont perdu 280 Hui, 70 tibétains et 90 bandits.   Il n'y a que 250 survivants des deux camps, plus 80 fuyards.  Il n'empêche que les nouvelles tactiques de Yang Zengxin ont rouvert le chemin vers Turfan.

Aucun commentaire: