Les généraux de Yang Zengxin tentent avec la force du désespoir d'endiguer la progression de l'Armée de Dieu, mené, ironie du sort, par les deux diablesses que sont les Soeurs Katyuchka. Les Chinois ont déjà subi deux revers, d'abord sur le col du Pamir, puis lorsque leur embuscade plus loin dans la vallée a été balayée.
Puisque le torrent ne peut être endigué, la décision est prise de lui laisser libre cours, puis frapper une fois qu'il s'est scindé en de multiples cours d'eau sous l'impulsion de son propre élan. Ce qui doit surement être une doctrine d'inspiration confucienne !
A 600km à l'ouest de Kashgar, toujours dans un décor montagneux épique car les vallées qui découlent du Pamir ne se sont pas encore fracassées contre le plateau du Turkestan Chinois, les Chinois lancent une contre-offensive hardi, contre un ennemi à court de munitions et en attente d'un ravitaillement difficile à obtenir dans des contrées aussi hostiles.
Les Soeurs Katyuchka - Anna et Irina sont présentes tous les deux, ce qui permet aux soeurs de donner la meilleur d'elles-mêmes - ont établi leurs quartiers avec les Afghans jetés en avant comme éléments de pointe. Pendant leur marche, elles ont rassemblé de nombreux partisans russophiles, soit des russes de souche, ou des habitants de l'Asie Centrale acculturés. Une unité d'infanterie bolchévique forme la colonne vertébrale de l'armée, qui peut aussi compter sur un demi-chenillé Austin Kergesse.
Les Chinois s'appuient sur leur infanterie régulière, des Dare to Die, et des bandits chinois; mettant tout l'accent sur la mobilité, ils n'ont aucune arme lourde, ce qui ne sera pas sans poser de sérieuses difficultés par la suite.
Le plan chinois est de rapidement déborder les Afghans, les encercler et les détruire, tout en jetant leur infanterie rapidement vers l'avant pour occuper le terrain. Face à l'offensive, les Katyuchka acceptent le sacrifice des Afghans, mais articulent leur défense autour de l'infanterie bolchevique, qui se stationne dans un vieux fortin abandonné, et l'Austin Kergesse.
Les Chinois sont d'emblée en difficulté, notamment parce que la faible qualité combattive de leur infanterie [C4, ndlr] ne leur permet pas de bénéficier très longtemps des avantages du mouvement caché, ce qui va ralentir considérablement toute l'offensive. Cependant, les Dare to Die parviennent à proximité du fortin, menaçant les convois de munitions et les obligeant à se rapprocher des troupes amies, tandis que sur le flanc gauche chinois l'avance, qui suit l'orée du bois, est plutôt rapide.
Cependant, l'infanterie bolchévique installée dans le fortin fait un carnage en contrebas [les Dare to Die seront éliminés jusqu'au dernier en 2 tours, par des fantassins qui n'ont que 7 dés de tir, ndlr...]. Pis encore, le moral des Dare to Die flanche, et au final ils se révèlent assez apeurés par l'idée d'utiliser leurs épées [événement Reine de Pique, ndlr].
Pendant que ce drame ensanglante le centre chinois, leur Officier a quitté le centre pour basculer à gauche, afin de permettre aux bandits chinois là-bas de s'extirper du bois et maintenir la pression sur le petit fortin. Son déplacement l'amène à distance de sécurité de son unité...sauf contre un jingal [assimilé à un sniper mais en moins efficace, ndlr]. Cependant le danger est faible, le jingal est loin et peu précis...mais bien évidemment il touche au but; l'Officier échoue à son sauvegarde puis à son test de blessure, et il est hors jeu.
Cette perte a deux conséquences dramatiques pour les Chinois. D'abord, il va les ralentir. Deuxièmement, les bandits chinois échouent à leur test de moral et sont cloués. Ils sont contactés ensuite par les féroces Afghans encore dans les bois, ce qui suffit, nouvel échec, à les faire passer en retraite. Autant dire ils ne serviront plus pendant la bataille.
Sur l'aile gauche chinois, l'engagement s'annonce mieux, car une unité d'infanterie a atteint les bois, où il peut se réfugier et ne comptera comme unique assaillant les partisans bolchéviques, qui sont désormais sans munitions. C'est sans compter sur l'Austin-Kergesse et une suite de malheurs. D'abord, un tir nourri de l'automitrailleuse fracasse et déroute en un coup une autre unité d'infanterie régulière chinoise, qui avait pour mission d'appuyer ses camarades et leur permettre d'atteindre leur destination. Puis, l'infanterie chinoise se révèle lent à agir, ce qui permet à un nouveau tir de l'Austin-Kergesse de les amoindrir, et le joueur Chinois de maudire l'absence d'un véhicule ou d'une pièce d'artillerie de campagne.
Les Chinois atteignent le bois, mais à moins de demi-effectif, 40 hommes seulement contre 150 partisans, menés par les Sœurs qui plus est, celui-ci n'est plus un havre mais un piège. Un corps à corps feroce s'engage mais ne peut terminer qu'avec leur annihilation.
Ainsi s'achève ce malheureux contre-offensif Chinois. 280 des hommes de Yang Zengxin sont au sol [en supposant l'échelle habituelle de 1:10 ndlr]. Les Sœurs Katyuchka n'ont perdu que 80 Afghans.
Les Sœurs Katyuchka choisissent, comme bonus pour la bataille finale, l'option accorder à une unité un bonus de +1 au corps à corps pendant toute la bataille.
Après trois défaites consécutives, il semble difficile pour les Chinois d'arrêter l'Armée de Dieu dans sa détermination de capturer Kashgar comme base d'opérations. Toutefois, dans le Back of Beyond, tout peut encore arriver...
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