L'Armée des Basmachis

Les Basmachis ne participent à la Guerre du Sinkiang qu'à partir de l'automne 1922.  Sous le commandement d'Enver Pacha et l'Emir de Boukhara, ils espèrent lever l'étendard du pan-turquisme et puiser dans le Turkestan Chinois les forces qui leur seront nécessaire pour reprendre Boukhara, Samarkand et Tashkent aux Soviétiques.  Ils sont donc un menace de plus pour Yang Zengxin et, du fait du ralliement qu'ils proposent aux musulmans, pour l'Armée de Dieu.  Ils peuvent, en revanche, s'entendre avec Annenkov - les Basmachis et les Blancs ont déjà combattu côte à côte - sauf si la Baron Fou, qui ne s'entend avec personne, viendrait à troubler cette harmonie.

Infanterie et cavalerie régulière

Contrairement à ce que la réputation des Basmachis laisse supposer, les Emirs du Turkestan avaient levé plusieurs unités de milice qui ont reçu des uniformes et un entraînement au moins sommaire.  C'est le cas de Boukhara en particulier.  De telles unités sont renforcées par les Gardes de tel ou tel Emir, qui concentrent en leurs mains l'essentiel des armes lourdes.


Infanterie et cavalerie tribale

La majorité des troupes sont cependant irrégulières, recrutées parmi les nombreuses clans turques de la région.  Certains d'entre eux sont animés par une ferveur religieuse ardente et font figure de soldatesque fanatisé.

Parmi ces unités, on retrouve, par ordre d'importance numérique, des Ouzbeks, des Ouïghours, des nomades Kirghiz, et des montagnards Tadjiks; les Ouïghours sont cependant d'une valeur militaire moindres.  Avec l'extension de la zone de combats vers le nord-est du Tien Shan, l'influence des Basmachis parmi les populations Kazakhs et Mongoles de ces régions augmente.  Jusqu'ici les Hui, très favorisés par la politique de Yang Zengxin, sont restés cependant sourds à l'appel.


Unités Ottomanes

Enver Pacha a pu rallier à lui quelques unités de l'armée de la Turquie, nostalgique de l'ancien régime.  La plupart sont des ex-officiers, qui combattent à cheval, mais il y a également quelques fantassins.  Les troupes Ottomanes étant les mieux entraînés de l'armée Basmachi, ce sont souvent eux qui gèrent le parc d'artillerie.
 

Véhicules

Lorsque les Britanniques sont intervenus dans la région transcaspienne en 1918-1919 ils ont vendu aux Basmachis bonne quantité de matériel à vil prix.  Une bonne partie a été perdu pendant la retraite, cependant, même si quelques véhicules ont pu traverser les passes montagneuses.