Aventures Pulp en Asie Centrale

Ce projet ludique prend pour cadre l'Asie Centrale, entre les années 1890 et 1930.

Un ennemi terrifiant, invisible et tentaculaire menace toute civilisation, s'infiltrant à tous les niveaux de la société. Les puissances sont bien trop occupés au "Grand Jeu" des rivalités impériales pour y prêter attention. Seul quelques individus luttent pour la survie de l'espèce humaine. Pour en savoir plus, cliquez en haut sur la page "Scénario".

Le terrain de jeu est centré sur la ville de Kashgar, et borné au sud par l'Himalaya, à l'ouest par l'Afghanistan, à l'est par la capitale de la province chinoise du Sinkiang, et au nord par les monts Tien Shan. Une page sera créée pour chaque région, au fur et à mesure qu'elles seront intégrées dans le projet.

Un monde menacé par un mal perfide, balayé par le choc des impérialismes, puis par des tempêtes idéologiques : les dangers ne manqueront pas pour nos héros en plomb !

samedi 23 décembre 2017

25 mars 1921

Nous avons dispatché plusieurs correspondants à l'ouest du Sinkiang, suite à la rumeur d'une armée bolchévique s'approchant des passes des Pamirs avec, en fer de lance, des musulmans indiens dissidents et des guerriers afghans souhaitant à terme renverser l'Empire Britannique des Indes.

La rumeur d'un nouveau bouleversement des données politiques a gagné les villes occidentales du Turkestan Chinois, où le pouvoir de Yang Zengxin est toujours mal assis.  A Karghilik, à moins que 300 km au sud-est de Kashgar, elle a provoqué un soulèvement.  Dès l'aube de ce matin de violents affrontements ont opposé la majorité de la population restée loyale au feu le régime impérial, à l'armée régulière du Seigneur de la Guerre.

[Nous avons joué un enchaînement de trois scénarios lors de la Convention des Dragons de Vaires, les situant historiquement en 1911.  Souhaitant intégrer les combats passionnants de cette journée dans le cadre de ma Guerre de Sinkiang, j'en fais le compte rendu ici, comme s'il s'était agi de 1921.  Les scénarios sont donc à lire un peu différemment - les Rebelles de 1911 sont les Loyalistes (à Yang Zengxin) de 1921 et vice versa. Je profite de cet aparté pour remercier Sylvain pour sa magnifique ville chinoise qui nous a servi de cadre]

Les révoltés ont propulsé à leur tête - plutôt malgré lui - un vieux Mandarin de l'ancien régime impérial.  Les troupes de Yang Zengxin ont cherché à s'en emparer rapidement pour étouffer le soulèvement dans l'oeuf.

Comme dans toutes les guerres civiles, la population n'est pas unanime.  Quelques bâtiments s'enflamment rapidement...


 


Dans la partie nord de la ville, le marché se tient comme d'habitude.  La rapidité du soulèvement en a surpris plus qu'un.




Tandis que l'armée de Yang Zengxin se mobilise, les sabots de ses mercenaires tibétains martèlent le sol en terre battue de la ville, dans l'espoir de s'emparer très rapidement du Mandarin.


Les premiers soldats Hui de l'armée régulière remonte les rues.




La révolte peut s'appuyer sur les nombreuses sociétés secrètes qui pullulent ici comme ailleurs.  Leur rattachement au dévouement et au sacrifice des anciens Boxeurs de 1900 est toujours vivace.




Les rebelles, embusqués dans les bâtiments et sur les toits, ont maintenu l'armée régulière à distance.  Un groupe d'anciens soldats impériaux, revêtant leurs uniformes pour l'occasion, a pu sécuriser la porte sud, ce qui a permis l'évacuation du Mandarin.




La garnison n'est pas restée sur son échec.  D'autres compagnies ont été rapidement déployés pour sécuriser la ville, rassurer les citadins restés loyaux, raffermir les hésitants et mettre aux fers les incorrigibles.

Comme dans la plupart des villes du Sinkiang, les puissances des pays développés sont présentes, notamment les britanniques et les japonais.  Sur notre photo des fusiliers-marins britanniques surveillent les événements, sans vouloir choisir de camp.


Une église dessert les besoins spirituels de la communauté chrétienne, européenne comme chinoise.




Yang Zengxin s'appuie à nouveau sur des mercenaires tibétains, qui ne sont peut-être pas les plus à mêmes à porter sa propagande auprès des habitants.

La mobilité des cavaliers de la garnison leur permet de sécuriser rapidement deux des quartiers.

La résistance dans le quartier est s'avère particulièrement opiniâtre.  De nombreuses soldats de la garnison y laissent leur vie dans de féroces combats à l'arme blanche.

Les rebelles se sont longtemps imposé sur le terrain, mais le quartier est a happé l'attention de la majeure partie de leurs forces. Finalement, mais non sans de lourdes pertes, les hommes de Yang Zengxin ont pu sécuriser toute cette partie de la ville, lui fournissant une base pour un contre-offensif.

Nous nous trouvons en début d'après-midi.  Nous apprenons à l'instant que les troupes rebelles vont s'en prendre directement aux intérêts européens dans la ville, dans l'intention de montrer la faiblesse du régime qu'ils tentent d'abattre et le discréditer définitivement.  S'ils réussissent, Yang Zengxin perdra le contrôle de Karghilik et une contamination de Kashgar serait à craindre, au moment même où il doit affronter les Bolchéviques.

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