Aventures Pulp en Asie Centrale

Ce projet ludique prend pour cadre l'Asie Centrale, entre les années 1890 et 1930.

Un ennemi terrifiant, invisible et tentaculaire menace toute civilisation, s'infiltrant à tous les niveaux de la société. Les puissances sont bien trop occupés au "Grand Jeu" des rivalités impériales pour y prêter attention. Seul quelques individus luttent pour la survie de l'espèce humaine. Pour en savoir plus, cliquez en haut sur la page "Scénario".

Le terrain de jeu est centré sur la ville de Kashgar, et borné au sud par l'Himalaya, à l'ouest par l'Afghanistan, à l'est par la capitale de la province chinoise du Sinkiang, et au nord par les monts Tien Shan. Une page sera créée pour chaque région, au fur et à mesure qu'elles seront intégrées dans le projet.

Un monde menacé par un mal perfide, balayé par le choc des impérialismes, puis par des tempêtes idéologiques : les dangers ne manqueront pas pour nos héros en plomb !

vendredi 6 mai 2016

14 février 1920

Une communauté révolutionnaire, contre les révolutionnaires

Ils ont vraiment tout inventé


Au creux du Sinkiang, dit le "Turkestan Chinois" niche depuis maintenant deux années, une communauté bien particulière.  Pour préserver son intégrité, nous ne donnerons pas de détails sur la localisation exacte.

A sa tête l'étonnant mathématicien et inventeur de génie Arleston Connor, que le monde croyait disparu lorsqu'il s'est volatilisé de l'Université de Cambridge en 1918.  Pendant ce temps, Arleston Connor a réuni autour de lui un ensemble hétéroclite de personnes pour lutter contre le bolchévisme, qu'il déclare être "l'instrument du Diable et un héraut de l'Apocalypse".  "L'Europe périra si nous ne muselons pas cette idéologie violente", nous a-t-il expliqué.



Connor avait fait l'objet, à Cambridge, de vilipendes de la part des pro-Marxistes, qui l'accusaient de n'être qu'un "affolant bourgeois coincé au siècle dernier" et "ennemi du peuple que, tout mathématicien qu'il n'était, il ne pouvait calculer".  Il semble avoir pris ces insultes au cœur en fuyant en Asie Centrale.

Cependant, un examen rapproché de sa communauté permet d'écarter l'hypothèse d'une fuite.  Car il est entouré - certains diraient encadrés - par des agents secrets britanniques.  Ils occupent une belle maison dans le petit village.  On dit qu'ils sont dirigés depuis Kashgar par le Consul Britannique P.T. Etherton, en place depuis 1918, et qu'il est peut-être même l'architecte du projet.



Cette communauté comprend un autre personnage connu, la princesse russe Anastasia, seule survivante du massacre perpétré en juillet 1918 à l'encontre des Romanovs.  Nous avons profité de cette rencontre inattendue pour en savoir plus sur sa fuite.

Le 15 juillet 1918 était le quinzième anniversaire de la jeune princesse et le Tsar déchu, son grand-oncle Nicolas II, lui a donné un cadeau étonnant, une magnifique poupée matriochka assertie d'or et de pierres précieuses.  La soirée s'est déroulée de façon fort agréable même si, à y repenser, le Tsar devait déjà savoir ce qui les attendait.



Le lendemain, un soldat Blanc, qui se faisait passer pour un Bolchévique, a voulu aider le Tsar à s'échapper.  Nicolas II a regardé la Tsarina Alexandra, puis a dit "sauvez-la à ma place", avant de  désigner à la surprise générale la petite Anastasia, au lieu de ses propres enfants.  Ainsi commença le long voyage de la princesse.  Passant de main en main, fuyant souvent avec ses protecteurs devant l'avancée des Bolchéviques, Anastasia traverse le Turkestan Russe, puis les Pamirs et arrive à Kashgar.  Là elle trouve refuge dans le Consulat Britannique.  Etherton, en place depuis juin, la protège quelques semaines puis, afin de l'éloigner de Kashgar, nid d'espions, la confie à la communauté d'Arleston Connor.

Par une rencontre fortuite, notre journal a sans doute grandement contribué à résoudre le mystère de la "fuite d'Anastasia" du massacre perpétré par les Rouges !  Longue vie en tout cas à Anastasia qui, dans ces contrées reculées, n'a surement plus grande chose à craindre.

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