Aventures Pulp en Asie Centrale

Ce projet ludique prend pour cadre l'Asie Centrale, entre les années 1890 et 1930.

Un ennemi terrifiant, invisible et tentaculaire menace toute civilisation, s'infiltrant à tous les niveaux de la société. Les puissances sont bien trop occupés au "Grand Jeu" des rivalités impériales pour y prêter attention. Seul quelques individus luttent pour la survie de l'espèce humaine. Pour en savoir plus, cliquez en haut sur la page "Scénario".

Le terrain de jeu est centré sur la ville de Kashgar, et borné au sud par l'Himalaya, à l'ouest par l'Afghanistan, à l'est par la capitale de la province chinoise du Sinkiang, et au nord par les monts Tien Shan. Une page sera créée pour chaque région, au fur et à mesure qu'elles seront intégrées dans le projet.

Un monde menacé par un mal perfide, balayé par le choc des impérialismes, puis par des tempêtes idéologiques : les dangers ne manqueront pas pour nos héros en plomb !

lundi 23 juillet 2018

1ère phase : 3 mars au 25 avril 1921

La première phase de la Guerre du Sinkiang s'étend du 3 mars 1921 - date à laquelle le Général Annenkov s'évade des geôles de Kashgar et parachève l'organisation des 50.000 réfugiés russes installés autour d'Urumchi - au franchissement du col des Pamirs par l'Armée de Dieu, le 25 avril 1921.



A l'est

A l'est, après quelques coups de main menés par les troupes d'Urumchi à l'encontre des Chinois de Yang Zengxin, la ligne défensive organisée par Annenkov est le point de départ d'une offensive d'envergure le 10 mars 1921.  Les Russes visent initialement Turfan et Hami, mais les garnisons de cette région sont plus solides que prévus et disposent également d'un équipement lourd qui fait défaut aux Russes.

Ainsi Annenkov altère l'axe d'attaque vers l'ouest et parvient à s'emparer par surprise de la ville de Yanqi, le 3 avril.  Le contrôle de cette ville assure celui des débouchées de la vallée de l'Ili, qui offre une deuxième voie de pénétration dans le Sinkiang aux armées bolchéviques mais avant et surtout, il coupe Turfan et Hami de Kashgar, d'autant plus que le soulèvement de Karghilik a coupé la route méridionale.  Yang Zengxin doit agir énergétiquement, car ces deux importantes villes oasis finiront par tomber, sinon entre les mains russes, dans l'escarcelle d'un autre seigneur de guerre Chinois.

Des renforts Chinois étaient déjà en route; au moment de la chute de Yanqi, ils sont déjà sur la route qui relie Kuqa à Korla.  Yang Zengxin sait que l'Armée de Dieu gravit lentement les pentes occidentales du défilé du Pamir, mais plutôt que de rappeler sa division, il la laisse bousculer les Russes dès le 11 avril.  Malgré une vive résistance Russe, les Chinois se réorganisent, repoussent leurs adversaires et s'emparent d'une partie des faubourgs de Yanqi le 15 avril.  Les pertes sont conséquentes et il faudra 4 jours avant que les Chinois puissent reprendre l'initiative.  Après une défense obstinée, Yanqi est entre les mains des troupes Hui à la soirée tombée du 19 avril.

Les troupes de Yang Zengxin n'ont pas encore rouvert la route vers Turfan et Hami, et les tentatives de coordonner l'encerclement des défenses Russes au nord-ouest de Turfan échouent.  Le bilan de la première offensive du Général Annenkov est mitigé sur le plan tactique, mais elle a catalysé la militarisation des Russes d'Urumchi et des volontaires affluent.  Il n'est d'ailleurs pas impossible que la ville serve de point de ralliement pour d'autres Russes Blancs.

A l'ouest

Devant l'abcès pour le régime bolchévique que représente l'état naissant d'Annenkov, Lénine a décidé  d'en finir par l'entremise de son improbable "Armée de Dieu".  En fédérant successivement sur son passage, pendant une marche de 1.500 km vers l'est, les Afghans, les Ouighours et les Kazakhs, elle acquerra la puissance nécessaire pour écraser les Blancs d'Urumchi, tout en dissuadant une quelconque intervention directe des britanniques.

C'est la rumeur de l'approche de cette Armée de Dieu qui a provoqué plusieurs soulèvements contre le régime de Yang Zengxin.  La plus grave, que nous avons déjà évoqué, se produit à Karghilik le 25 mars.  Yang n'a pas que des ennemis dans le sud : certains redoutent un retour à l'anarchie tandis que d'autres n'ont pas oublié ce que signifie vivre sous un joug étranger. Ce sont ces soutiens qui étouffent rapidement la révolte de Karghilik, dès le 26 mars.



Le maître de Kashgar a traversé cette première phase de la Guerre de Sinkiang avec brio.  Cependant, l'Armée de Dieu est aux portes du Turkestan Chinois.  Yang réalise qu'il ne survivra pas s'il reste passif, et il mobilise aussitôt le garnison et la population de Kashgar. Il déploie également une intense activité diplomatique en direction des Britanniques. Ceux-ci s'appuient sur Yang pour maintenir l'ordre dans une région aux portes de l'Inde : sont-ils prêts à le voir disparaître au bénéfice d'un pan-islamisme, pantin de Moscou ?

Aucun commentaire: